• L'état "calamiteux" des rivières : 2,8 millions de Français boivent de l'eau polluée

    Plus rare, plus polluée, l'eau des rivières et des nappes phréatiques est dans un "état calamiteux", affirme aujourd'hui l'UFC-Que Choisir, qui incrimine des "décennies d'agriculture productiviste" et "l'inaction des pouvoirs publics".

    L'état "calamiteux" des rivières : 2,8 millions de Français boivent de l'eau polluée

    Dans un rapport sur la "préservation de la ressource aquatique" publié à l'occasion des États généraux de l'alimentation, l'association réclame "une réforme urgente" de la politique de l'eau afin de mettre en place des mesures de prévention des pollutions agricoles et d'appliquer strictement le principe "préleveur-pollueur-payeur". "Faute de réforme, de changement d'orientations et de braquet, force est de déplorer que les dégradations environnementales sont toujours massives", écrit l'organisation, qui avait publié une étude similaire en 2005.

    "Dans la moitié du territoire français, les pesticides sont présents dans les cours d'eau à des doses supérieures à la norme autorisée dans l'eau potable". Cette norme est aussi dépassée dans "le tiers des nappes phréatiques", précise l'UFC-Que Choisir. Pire, dans ces dernières, "les contaminations en nitrates ont progressé, ne laissant plus que la moitié des nappes indemnes".

    L'agriculture intensive, cause de cette pollution 

    L'association impute ces "désastres environnementaux" à l'agriculture intensive qui, dénonce-t-elle, "est loin d'avoir corrigé ses pratiques" puisque "les quantités d'engrais utilisées n'ont pas baissé en vingt ans" et que "l'utilisation des pesticides a même augmenté de 18% en 5 ans". Quant à l'irrigation, "elle est plus particulièrement concentrée dans les zones les plus touchées par les ...

    Plus rare, plus polluée, l'eau des rivières et des nappes phréatiques est dans un "état calamiteux", affirme aujourd'hui l'UFC-Que Choisir, qui incrimine des "décennies d'agriculture productiviste" et "l'inaction des pouvoirs publics".

    L'état "calamiteux" des rivières : 2,8 millions de Français boivent de l'eau polluée

    Dans un rapport sur la "préservation de la ressource aquatique" publié à l'occasion des États généraux de l'alimentation, l'association réclame "une réforme urgente" de la politique de l'eau afin de mettre en place des mesures de prévention des pollutions agricoles et d'appliquer strictement le principe "préleveur-pollueur-payeur". "Faute de réforme, de changement d'orientations et de braquet, force est de déplorer que les dégradations environnementales sont toujours massives", écrit l'organisation, qui avait publié une étude similaire en 2005.

    "Dans la moitié du territoire français, les pesticides sont présents dans les cours d'eau à des doses supérieures à la norme autorisée dans l'eau potable". Cette norme est aussi dépassée dans "le tiers des nappes phréatiques", précise l'UFC-Que Choisir. Pire, dans ces dernières, "les contaminations en nitrates ont progressé, ne laissant plus que la moitié des nappes indemnes".

    L'agriculture intensive, cause de cette pollution 

    L'association impute ces "désastres environnementaux" à l'agriculture intensive qui, dénonce-t-elle, "est loin d'avoir corrigé ses pratiques" puisque "les quantités d'engrais utilisées n'ont pas baissé en vingt ans" et que "l'utilisation des pesticides a même augmenté de 18% en 5 ans". Quant à l'irrigation, "elle est plus particulièrement concentrée dans les zones les plus touchées par les restrictions d'utilisation d'eau, aggravant ainsi la pénurie", déplore l'UFC-Que Choisir.

    L'association regrette que la réparation des dommages environnementaux soit toujours très majoritairement financée par les consommateurs. Via leur facture d'eau, ils "payent 88 % de la redevance +pollutions+ et 70 % de la redevance +prélèvement+, soit 1,9 milliard d'euros par an", précise-t-elle. L'agriculture, "pourtant responsable à elle seule de 70 % des pollutions en pesticides, de 75 % des pollutions en nitrates et de la moitié des consommations nettes en eau" ne paie que "7 % de la redevance +pollutions+ et 4 % de la redevance +prélèvement+, en violation flagrante du principe +préleveur-pollueur-payeur+", ajoute l'association.

    Elle estime par ailleurs que la politique de l'eau dans les régions est "dictée par les intérêts agricoles", ce qui conduit selon elle à privilégier "des mesures essentiellement curatives, trop souvent sans chercher à réduire les pollutions à la source, alors même qu'il est 2,5 fois moins coûteux de prévenir les pollutions que de dépolluer". L'association appelle les consommateurs à se mobiliser en signant sa pétition "Ressource aquatique -STOP à la gabegie !" et lance une campagne de sensibilisation des parlementaires.

    2,8 millions de Français boivent de l'eau polluée

    Selon l’étude de UFC-Que Choisir, si 96% des habitants de l'Hexagone ont accès à une eau de bonne qualité, elle est encore polluée par les pesticides, les nitrates ou le plomb pour une partie de la population.

    Le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein? Du bon côté de la lorgnette, la quasi-totalité de la population, soit 95,6% des habitants, a accès à une eau potable de bonne qualité, estime l'association UFC-Que choisir, qui a «passé au peigne fin les réseaux de distribution des 36.600 communes de France», en examinant 50 critères réglementaires. Une bonne nouvelle car, à 0,004 euro par litre, l'eau du robinet coûte 65 fois moins cher que l'eau en bouteille.

    La mauvaise nouvelle, c'est que 2,8 millions de Français boivent toujours «une eau polluée, notamment par les pesticides, les nitrates ou le plomb», pointe UFC-Que choisir. La faute en incombe largement aux agriculteurs. Dans 2271 communes, dans les régions d'agriculture intensive mais aussi dans des villes comme Tremblay en France ou Lens, les pesticides contaminent l'eau desservie à près de 2 millions de consommateurs. Les nitrates (0,8% des réseaux contaminés dans 370 communes) sont aussi présents dans le Loiret, la Seine et Marne, l'Yonne, l'Aube, la Marne, le Pas de Calais et la Somme.

    La dépollution payée par les pollués, mais pas par les pollueurs

    Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, l'eau potable n'est pas très pure non plus en montagne. Dans les petites communes, les contaminations bactériennes dues aux défauts de surveillance ou à la vétusté des installations, constituent la troisième pollution la plus fréquente. Enfin, sur l'ensemble de la France, les logements des centres villes anciens à La Rochelle, Nice, Toulon, Dijon, Avignon ou Créteil, ont des canalisations vétustes qui contiennent plomb, cuivre, nickel ou encore chlorure de vinyle.

    Et, si ces pollutions sont limitées, souligne UFC-Que Choisir, ce n'est pas vraiment parce que les pratiques, celles des agriculteurs notamment, ont changé. C'est surtout parce que l'eau subit de coûteux traitements de dépollution. «Or 87%de cette dépollution est financée par les consommateurs contre seulement 6% par les agriculteurs, en application de l'inadmissible principe du pollué-payeur»!, déplore l'association.

    L'état "calamiteux" des rivières : 2,8 millions de Français boivent de l'eau polluée

                             Crédit: UFC-Que Choisir

    Eau potable : Quelles sont les sources de pollution de l’eau et leurs effets sur la santé ?

    Nous sommes constitués d’eau à 60% et nous avons besoin tous les jours d’une quantité moyenne d’1,5 litres d’eau. La qualité de l’eau revêt donc pour les hommes une importance L’eau est un très bon solvant et absorbe rapidement et facilement les molécules.

    La pluie contribue ainsi fortement à la pollution de l’eau, en se chargeant des pollutions atmosphériques et en captant, par son ruissellement, les molécules des roches et des sols.

    Parmi les principaux polluants de l’eau, citons l’azote (nitrates et phosphates), les pesticides, les hydrocarbures du fait de marées noires notamment, les bactéries provenant des excréments animaux ou humains, les métaux lourds, les déchets plastiques et les résidus médicamenteux.

    L’ingestion d’une eau infectée peut entraîner des épidémies de gastro-entérites et des diarrhées mortelles chez l’enfant, très rares en France cependant. Des cas de saturnisme peuvent résulter d’une contamination de l’eau par le plomb issu des canalisations. Les effets cancérogènes de l’azote et de métaux susceptibles de polluer l’eau (nickel, arsenic et chrome) sont par ailleurs prouvés. Enfin, la pollution de l’eau par les perturbateurs endocriniens, que constituent certains résidus médicamenteux et pesticides notamment, pourrait s’avérer préoccupante pour le développement et la reproduction.

    Médicaments, l'invisible pollution de l'eau

    Rassurants… mais pas tant que ça. Réunis à Paris pour la première conférence internationale sur les résidus de médicaments dans l'environnement,quelque 250 chercheurs ont fait le point sur l'état de la recherche en la matière.

    Antidépresseurs, antibiotiques, anti-inflammatoires, anticancéreux, produits de contrastes utilisés dans l'imagerie médicale… Depuis 1976 et la première mise en évidence de résidus médicamenteux à la sortie d'une station d'épuration de Kansas City (États-Unis), les connaissances avancent sur ces agents chimiques indésirables retrouvés dans l'environnement à dose infinitésimale. Mais elles restent trop parcellaires.

    Ségolène Royal, alors ministre de l'Environnement, a profité de la tribune de la conférence pour annoncer le lancement d'un « plan micropolluants » 2016-2021  ». Objectif : protéger les eaux souterraines et de surface en réduisant les émissions à la source, et aider la recherche à mieux connaître et estimer les dangers que représentent les PCB, résidus médicamenteux et autres micropolluants.

    Un bilan dressé en 2014 par le ministère de l'Environnement sur l'état chimique des eaux dresse un triste constat: à peine 50 % des eaux continentales de surface seraient en bon état chimique, pour les deux tiers dont l'état est connu ; le taux est à peu près le même pour les eaux des estuaires ; les eaux souterraines et de mer vont un peu mieux avec 67 % des eaux souterraines et les trois quarts des eaux côtières (sur une petite moitié dont l'état est connu) jugées en bon état.

    Trop peu d'études

    Le champ de recherche reste gigantesque. Comment analyser les 110.000 molécules susceptibles de poser problème selon la Commission européenne, et les 4000 molécules médicamenteuses recensées? Quid de leurs interactions? Des molécules issues des médicaments administrés aux hommes ou aux animaux et excrétées après métabolisation? Des multi-expositions tout au long de la vie, en particulier pour les plus fragiles, via l'eau du robinet et l'alimentation (fruits et légumes contaminées par les boues de stations d'épuration épandues dans les champs, animaux recevant des médicaments…)? Comment connaître précisément les dégâts sur la faune et la flore, tant la diversité des organismes et les interactions des écosystèmes est difficile à reproduire en laboratoire?

    Concernant la santé humaine, les experts prônent… un juste milieu scientifique «entre “Circulez, y'a rien à voir” et “Au secours, on va tous mourir”», a suggéré Yves Lévi, professeur de santé publique et environnementale et organisateur du congrès pour l'Académie de pharmacie. «Je bois toujours de l'eau du robinet», a insisté Klaus Kümmerer, professeur en chimie durable à l'université de Leuphana à Lüneburg (Allemagne), tandis qu'Yves Lévi rassurait : «Dans les pays qui ont un système d'épuration, les concentrations de résidus médicamenteux dans les eaux potables sont extrêmement faibles et les risques humains aussi. Mais avec un gros volet d'incertitude…» Tous admettent que les études manquent et que les données sont peu disponibles ou inexistantes. Ainsi, la toxicité à faible dose et à long terme d'un médicament n'est pas étudiée avant sa mise sur le marché, et les études d'impact environnemental sont parcellaires. Quant à l'eau potable, elle est jugée de bonne qualité… mais aucune réglementation n'impose d'y vérifier les résidus médicamenteux.

    Améliorer le recyclage

    Si l'on peut rêver se débarrasser un jour du pétrole ou du bisphénol A, il n'est évidemment pas envisagé de bannir des médicaments indispensables à la santé. Encourager les industriels à concevoir des produits davantage biodégradables, diminuer les doses prescrites, informer la population sur le bon usage des cosmétiques, améliorer le recyclage des produits non utilisés restent les meilleures pistes.

    Quant aux usines de traitement des eaux, nul ne prétend leur réclamer une eau pure : les techniques existantes coûteraient des fortunes, et cela ne serait souhaitable ni dans les rivières (elles ont besoin de matières organiques), ni dans nos verres (il nous faut des minéraux). «Nous avons d'autres priorités, notamment faire en sorte que plus aucune station d'épuration ne déborde lors des fortes pluies », ajoutait en conférence de presse la représentante du ministère de l'Environnement. Encore a-t-elle fait le déplacement : l'envoyé de l'Agence européenne du médicament n'en a pas eu l'autorisation, se sont vus expliquer les journalistes. Et le ministère de la Santé a… «décliné l'invitation avec un refus très sec, mais non circonstancié».

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