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Véhicules d'occasion. Les arnaques se multiplient, les fraudes les plus fréquentes
Selon une enquête de la DGCCRF, la répression des fraudes, 50% des voitures d'occasion font l'objet d'une infraction, au détriment du consommateur. Explications.
En France, trois voitures d’occasion sont vendues pour une voiture neuve. Parmi elles, 50% seraient … des arnaques. Selon une récente étude de la DGCCRF, Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, sur 1 400 établissements contrôlés en 2015, le taux d’infraction est proche des 50%.
Des fausses premières mains
Les marchands et les négociants indépendants seraient à l’origine du plus grand nombre d’infractions. Notamment les fausses premières mains. Certains vendeurs mettent en vente des voitures immatriculées qu’une seule fois sous ce prétexte. Alors que le numéro est définitif depuis la mise en circulation jusqu’à la destruction.
La minoration des kilométrages est une autre fraude relevée. Une casse aurait revendu une voiture avec 55 000 kilomètres au compteur au lieu des 347 000.
Les revendeurs négligeraient aussi de donner le procès-verbal du contrôle technique lors d’une vente. Un document obligatoire à montrer avant le versement d’un acompte ou la signature d’un bon de commande.
L’essentiel. Compteurs falsifiés, « premières mains » douteuses, contrôle technique bradé : la répression des fraudes dresse un constat édifiant sur le commerce des voitures d’occasions.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a contrôlé très exactement 1 471 véhicules. Bilan : un taux d’anomalie de 47,11%.
Des pratiques illicites pouvant être « systématiques » chez certains vendeurs. « Les manquements constatés ont donné lieu à 860 avertissements, 192 procès-verbaux pénaux, 114 dossiers contentieux, 55 injonctions, 33 procès-verbaux d’amendes administratives et 25 mesures de police administrative », indique la DGCCRF.
S’adresser à une grande enseigne réduit les risques pour le consommateur, selon la DGCCRF, qui remarque que « les infractions majeures sont relevées chez les marchands et négociants indépendants ». Les manquements des concessionnaires et agents, plus bénins, traduisent plutôt « un manque de rigueur ».
Parmi les manquements constatés, de...Selon une enquête de la DGCCRF, la répression des fraudes, 50% des voitures d'occasion font l'objet d'une infraction, au détriment du consommateur. Explications.
En France, trois voitures d’occasion sont vendues pour une voiture neuve. Parmi elles, 50% seraient … des arnaques. Selon une récente étude de la DGCCRF, Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, sur 1 400 établissements contrôlés en 2015, le taux d’infraction est proche des 50%.
Des fausses premières mains
Les marchands et les négociants indépendants seraient à l’origine du plus grand nombre d’infractions. Notamment les fausses premières mains. Certains vendeurs mettent en vente des voitures immatriculées qu’une seule fois sous ce prétexte. Alors que le numéro est définitif depuis la mise en circulation jusqu’à la destruction.
La minoration des kilométrages est une autre fraude relevée. Une casse aurait revendu une voiture avec 55 000 kilomètres au compteur au lieu des 347 000.
Les revendeurs négligeraient aussi de donner le procès-verbal du contrôle technique lors d’une vente. Un document obligatoire à montrer avant le versement d’un acompte ou la signature d’un bon de commande.
L’essentiel. Compteurs falsifiés, « premières mains » douteuses, contrôle technique bradé : la répression des fraudes dresse un constat édifiant sur le commerce des voitures d’occasions.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a contrôlé très exactement 1 471 véhicules. Bilan : un taux d’anomalie de 47,11%.
Des pratiques illicites pouvant être « systématiques » chez certains vendeurs. « Les manquements constatés ont donné lieu à 860 avertissements, 192 procès-verbaux pénaux, 114 dossiers contentieux, 55 injonctions, 33 procès-verbaux d’amendes administratives et 25 mesures de police administrative », indique la DGCCRF.
S’adresser à une grande enseigne réduit les risques pour le consommateur, selon la DGCCRF, qui remarque que « les infractions majeures sont relevées chez les marchands et négociants indépendants ». Les manquements des concessionnaires et agents, plus bénins, traduisent plutôt « un manque de rigueur ».
Parmi les manquements constatés, de « fausses allégations concernant la notion de première main », des vendeurs n’ayant pas « procédé préalablement à la vérification de l’historique des véhicules ». En infraction avec la réglementation, des vendeurs offraient des « véhicules d’auto-école ou de location vendus sans mention de cette utilisation ».Les agents de la DGCCRF ont découvert chez un casseur, une voiture « vendue avec 55 000 kilomètres au compteur alors que les vérifications (…) ont fait apparaître un kilométrage réel de 347 000 km ». « Chez un autre professionnel, une annonce présentait à la vente un véhicule en très bon état général avec un kilométrage réel de 165 000 km alors que l’enquête a démontré que le véhicule avait été accidenté (longerons arrières déformés) et avait parcouru 335 000 km ».
Le marché français de l’automobile d’occasion a représenté 5,62 millions de transactions en 2015, trois fois plus que le marché des voitures neuves. La DGCCRF a enquêté notamment chez des concessionnaires, agents, garages, mandataires, casseurs, stations-service, sociétés de vente aux enchères et sur des sites internet spécialisés.
Pour éviter que l’achat d’un véhicule d’occasion ne se transformed en cauchemar et pour profiter pleinement de votre nouvel achat, quelques conseils sont à respecter par l’acheteur:
Prenez votre temps pour comparer les prix. Internet est l’outil le plus simple pour bien analyser le marché.
- Méfiez-vous des trop bonnes affaires (Mercedes ML à 15 000 €…);
- Si vous n’êtes pas sûr de vous, demandez à un expert de vous accompagner;
- Ne venez pas avec de l’argent lors de la première rencontre. Ne payez que lors du transfert de propriété et à la livraison du véhicule. Méfiez-vous lorsque le vendeur vous demande des preuves de liquidité;
- Vérifiez les papiers du véhicule ainsi que le nombre de propriétaires précédents. Un nombre anormal de propriétaires doit éveiller votre méfiance;
- Vérifiez que les documents sont au nom du vendeur. Il arrive souvent que des vendeurs professionnels se fassent passer pour des particuliers. Demandez la facture d’achat originale du véhicule;
- Vérifiez que le contrôle technique est en ordre (un véhicule mis en vente doit être accompagné d’un formulaire du contrôle technique destiné à la vente valide). Vérifiez le carnet d’entretien, les factures de réparation et le kilométrage du véhicule;
- Vérifiez que la voiture n’a pas de séquelles d’accident ou de points de rouille anormaux. Les véhicules récemment repeints doivent éveiller votre méfiance (« je n’aimais pas la couleur ») ;
- Vérifiez les pneus (profondeur de l’empreinte, usage asymétrique,…), le compartiment moteur (pour toute fuite) et tous les accessoires électriques (phares, toit ouvrant, vitres électriques)…
- Faites un test avec le véhicule et vérifiez la direction, la transmission, les freins, la bonne marche du moteur… Si vous n’êtes pas sûr, demandez-vous si une inspection par un professionnel n’est pas nécessaire ;
- Lisez le document de vente en détails. L’état du véhicule doit être indiqué par écrit : (pas d’accident, kilométrage, date de première mise en circulation, équipements ou accessoires supplémentaires). Par la suite, en cas de problème, seul un document de vente écrit peut vous aider à obtenir une compensation ou une annulation de la transaction.
Il existe plusieurs arnaques certaines sont grossières et facilement repérables, tandis que d'autres sont plus fines et demandent une certaine dose d'observation et de méfiance afin d'être repérées. Car les escrocs affinent leurs techniques, et se montrent de plus en plus doués pour acquérir votre confiance.
Nous vous présentons ici un florilège des arnaques les plus typiques, et les plus à la mode, afin que vous ayez toujours en tête ce qui peut se présenter. Elles sont accompagnées de la méthode adéquate afin d'y parer, pour ne pas tout perdre au final.
Les arnaques les plus fréquentes sur internet
Elles sont de deux sortes. Il y a celles qui touchent à la façon dont la transaction s'effectue, et celles qui portent sur la nature même du véhicule mis en vente.
- Un prix anormalement bas. Les plus belles arnaques commencent avec les prix les plus bas. Par rapport à la cote s'entend… Par exemple une Audi A3 2.0 TDI de 2004 qui cote 15 000 €, et proposée sur un site d'enchère bien connu en achat immédiat à 7 500 €, un grand classique. La tentation est grande de réaliser l'affaire du siècle. Or on apprend la plupart du temps que le vendeur, ou la vendeuse est actuellement en déplacement, ou réside maintenant en Angleterre. Il explique que le prix est bradé car :
1/ La personne est en plein divorce et doit se séparer rapidement de son bien ;
2/ Elle brade sa voiture car elle n'arrive pas à conduire avec en Angleterre car le volant est "du mauvais côté"
3/ Cette voiture était à son ex-mari (femme) et lui rappelle trop de mauvais souvenirs, il faut vite s'en débarrasser.
Ce ne sont que des exemples d'arguments fallacieux parmi d'autres, mais ce sont les plus courants. Par contre, vous verrez qu'il n'y a aucun souci pour vous faire livrer la voiture en France (ben tiens…). Mais il vous faudra pour cela verser un acompte par Western Union, ou Moneygram. Souvent jusqu'à 50 % du prix de l'auto. Ou payer un transporteur par avance (le prix sera déduit de celui de la voiture)… Il est évident qu'au bout du compte la voiture ne sera jamais livrée.
La parade : soyez particulièrement attentifs avec les prix manifestement trop bas. Il faut une excellente raison pour vendre une voiture à 50 % de son prix. Et si la proposition émane d'un vendeur basé à l'étranger et que les échanges ne se font que par e-mail, coupez rapidement court. L'arnaque est certaine à 99 %. De plus ne versez jamais d'argent avant d'avoir vu la voiture et son propriétaire (ou du moins des papiers prouvant son identité). C'est une règle à ne jamais transgresser. Surtout lorsque l'on vous demande de passer par Western Union.
- La fausse annonce. Cette arnaque rejoint la précédente. Que le prix soit très bas ou à une cote tout à fait normale, certains faux vendeurs mettent en ligne de fausses annonces, avec des photos "empruntées" à d'autres vendeurs, et un descriptif factice, complètement inventé ou juste copié-collé. Cela permet d'appâter le client, pour mieux lui demander ensuite le paiement d'un acompte, par quelque moyen que ce soit, puis ensuite s'évanouir dans la nature. On retrouve donc le cas de figure précédent.
La parade : encore une fois, ne versez jamais d'argent avant d'avoir vu le véhicule "en live". C'est une règle absolue. Et tentez de repérer la fausse annonce en surfant sur plusieurs sites d'achat/vente. Si vous repérez plusieurs annonces avec les mêmes photos, un descriptif proche, mais des numéros de téléphone différents, bingo, vous êtes face à un faux…
- Les sociétés fictives. Certains vendeurs indélicats, ou faux vendeurs tentent, pour mettre l'acheteur en confiance, de se présenter comme des sociétés ayant pignon sur rue. C'est en effet à priori rassurant. Sauf que le plus souvent ces sociétés n'ont aucune existence légale. Elles n'existeront d'ailleurs que le temps de l'arnaque. Un site Internet est chargé de vous rassurer. Et le "commercial" use de tout son talent pour vous vanter les mérites de son véhicule, et vous faire verser un acompte par chèque, virement ou autre moyen. Le véhicule ne sera bien sûr jamais livré puisqu'il n'existe pas.
La parade : si vous avez affaire à une société, renseignez-vous sur son existence réelle (Internet, mairie, etc…). Ne vous fiez pas à un site web, on les crée et détruit aussi rapidement qu'un battement de paupière… Au besoin, proposez de vous déplacer rapidement, vous verrez immédiatement les réactions troubles du pseudo-vendeur.
- Une voiture non-conforme au descriptif. On rentre ici dans la catégorie d'arnaque qui correspond à la nature du bien vendu. C'est un type d'arnaque qui se développe depuis que les constructeurs multiplient les motorisations et les finitions sur un même modèle. Par exemple, le moteur 1.9 TDI de chez Volkswagen existe en 8 puissances : 90, 100, 105, 110, 115, 130, 150 et 160 ch. Il est donc facile pour un vendeur d'embrouiller un acheteur peu au fait de tout cela, et de faire passer un TDI 115 pour un 130 ou un 130 pour un 150. Pareil chez Renault avec le 1.9 dCi, qui existe en 95, 100, 110, 115, 120, 125 et 130 ch. Les JTD Fiat souffrent du même problème… De même la multiplication des finitions rend difficile de savoir si un équipement est de série ou en option, ce qui change évidemment la cote.
La parade : la seule parade vraiment efficace pour connaître exactement la version d'une voiture est d'appeler son constructeur muni de son numéro de série et de son type, présent sur la carte grise. Le service client est alors capable de vous dire quelle est le modèle exact, sa puissance et son équipement de série. D'autres indices peuvent vous mettre sur la voie, mais il faut s'y connaître : présence d'un intercooler sur le turbo ou pas, couleur des lettres du monogramme TDI, taille des pneus, etc… Mais ces indicateurs sont peu fiables (un monogramme, ça se remplace…). Faites donc confiance au constructeur.
Faire preuve d’une grande vigilance
Le marché du véhicule d’occasion est un marché très important sur lequel on va trouver énormément de professionnels qui sont très sérieux. Même si il y a des infractions qui sont formelles, ou il manque des documents ou les documents ne sont pas bien remplis. Par contre, le consommateur se doit être de plus en plus vigilant, parce qu’il y a également des professionnels ou des particuliers qui vont essayer de se jouer d’eux, de les tromper. Et seules la réflexion, la vigilance et l’exclusion de l’achat impulsif peut permettre de régler le problème, explique Marie Taillard, chargée de communication à la DGCCRF, au micro de France Info.
Le consommateur n’est pas seul face à la tromperie et ne doit pas hésiter à signaler une mauvaise affaire.
Dans tous les cas, les consommateurs ont des recours, à la DGCCRF, à la police ou à la gendarmerie lorsqu’ils ont l’impression d’avoir subi une tromperie ou simplement un problème. Mieux vaut ne pas en arriver là. Et le seul moyen pour ne pas en arriver là, c’est ne pas se faire avoir et être très vigilant. Il faut qu’il y ait l’information. Et il faut qu’on sente que l’information est claire et loyale, insiste Marie Taillard, chargée de communication à la DGCCRF
Bilan : ayez le nez au vent ! Et menez l'enquête...
Si l’on fait preuve d’un minimum d’attention, il est relativement facile d’éviter les pièges tendus par les escrocs de tout poil. Certains sont tellement grossiers que l'on se demande encore comment ça peut marcher. D'autres demandent une bonne dose d'information, et une certaine finesse pour sentir le coup venir.
Ce qui est certains, c'est qu'il vaut mieux s'entourer de toutes les précautions possibles.
Règle d'or : ne jamais verser le moindre centime avant d'avoir vu la voiture et être décidé à l'acquérir.
Et considérez que dès que vous entrez en phase active d'achat d'un véhicule, il faut vous mettre en mode "chasseur d'arnaques". Ce dossier nous l'espérons, vous y aidera. Et souvenez que dès que vous avez le moindre doute, il vaut mieux couper court. Car la plupart du temps il est justifié. Et il vaut mieux louper une bonne affaire que risquer d'en faire une mauvaise, ou de se faire plumer…
Pour finir, si vous êtes victime d'une arnaque, ne tardez pas à porter plainte auprès des autorités de Police ou de Gendarmerie, en leur fournissant le maximum d'éléments. Noms, numéros de téléphone, adresse e-mail, teneur des échanges, tout est important et peut leur servir à démanteler à terme les réseaux d'escrocs sévissant sur le territoire.
En attendant, ouvrez l'œil, et le bon...
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Tags : vehicule, voiture, arnaque, occasion. fraudes
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