• Négociation sur l’avenir des retraites complémentaires : ce qui va se jouer

    C’est vendredi 16 octobre 2015 que se sont tenues les négociations pour « sauver » les régimes de retraite complémentaire en faillite, l’Agirc et l’Arrco. 

    Les caisses des régimes des retraites complémentaires sont dans le rouge. En 2014, l’Agirc (Association générale des institutions de retraite des cadres) et de l’Arrco (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés) ont accusé un déficit cumulé de 3,1 milliards d’euros. Ces retraites complémentaires s’ajoutent à la retraite de base : elles peuvent représenter la moitié des pensions perçues.

    Actuellement, si rien ne change, le régime de retraite des cadres du secteur privé, l’Agirc, serait en cessation de paiement d’ici 2017. Celui des salariés, l’Arrco, le serait pour 2027. Vendredi, les négociations entre le patronat (Medef, CGPME, UPA) et les syndicats reprendront pour trouver une solution. Le gouvernement a annonce qu’il était prêt à valider les conclusions des négociations entre les réunions des syndicats et du patronat. D’autant que les négociations entre les partenaires sociaux devront être fructueuses. Sans quoi le gouvernement sera forcé de reprendre le dossier.

    Décote pour les départs à la retraite avant 65 ans

    Le patronat, emmené par le Medef, avait d’abord mis sur la table des négociations une proposition contestée : une décote des retraites complémentaires pour les départs à la retraite avant 65 ans. Les syndicats, eux, demandent une augmentation des cotisations patronales. Plusieurs plans ont été présentés par le Medef, le dernier comportait une décote appliquée pendant trois ans pour les salariés partant à la retraite à 62 ans (30 % la première année, 20 % la deuxième et 10 % la troisième).

    Système de bonus-malus

    L’organisation patronale veut faire reculer le départ de l’âge à la retraite des cadres et employés. Elle propose alors maintenant un système de bonus-malus pour les salariés partant à la retraite avant l’âge d’équilibre, 64 ans. Concrètement, pour un départ à 62 ans, le salarié subirait une décote de 25 %, puis de 15 % à 63 ans, avant de retrouver son niveau normal à 64 ans.

    Pour un départ à 65 ans, il bénéficierait au contraire d’un surplus de 15 % pendant un an. Pour un départ à 66 ans, cette surcote atteindrait 25 %, pendant un an également. Les syndicats ne sont pas contre le principe d’une décote, mais estiment les taux trop élevés. Pour les faire plier, le patronat envisagerait d’augmenter les cotisations.

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