• Compteur Linky : les six questions qu’il pose

    Trois modèles du compteur électrique « intelligent » ont brûlé en novembre. Le déploiement du dispositif doit se poursuivre jusqu’à la fin de l’année 2021.

     

    Compteur Linky : les six questions qu’il pose

     

    Le compteur Linky suscite des oppositions

    C’est un nouvel argument pour les opposants au compteur électrique « intelligent » Linky : un modèle installé à Louveciennes (Yvelines) s’est consumé lundi 27 novembre, rapporte le quotidien Le Parisien. Le 17 novembre, deux compteurs Linky avaient brûlé à Toulouse en raison d’un problème de serrage, a expliqué Enedis. La filiale d’EDF chargée de gérer le réseau d’électricité a tenté de minimisé ces incidents.

    Comment fonctionne le compteur Linky ?(*)

    EDF décrit ainsi son processus de fonctionnement :

    1.     Le compteur enregistre votre relevé de consommation ;

    2.     Il transmet directement ces données à Enedis (en Wi-Fi entre le compteur et un émetteur placé sur le toit de l’immeuble puis par voie hertzienne jusqu’à Enedis) ;

    3.     Enedis les communique à votre fournisseur d’électricité (EDF ou un autre) ;

    4.    Le fournisseur calcule le montant de votre prochaine facture à ...

    Trois modèles du compteur électrique « intelligent » ont brûlé en novembre. Le déploiement du dispositif doit se poursuivre jusqu’à la fin de l’année 2021.

     

    Compteur Linky : les six questions qu’il pose


    Le compteur Linky suscite des oppositions

    C’est un nouvel argument pour les opposants au compteur électrique « intelligent » Linky : un modèle installé à Louveciennes (Yvelines) s’est consumé lundi 27 novembre, rapporte le quotidien Le Parisien. Le 17 novembre, deux compteurs Linky avaient brûlé à Toulouse en raison d’un problème de serrage, a expliqué Enedis. La filiale d’EDF chargée de gérer le réseau d’électricité a tenté de minimisé ces incidents.

    Comment fonctionne le compteur Linky ?(*)

    EDF décrit ainsi son processus de fonctionnement :

    1.     Le compteur enregistre votre relevé de consommation ;

    2.     Il transmet directement ces données à Enedis (en Wi-Fi entre le compteur et un émetteur placé sur le toit de l’immeuble puis par voie hertzienne jusqu’à Enedis) ;

    3.     Enedis les communique à votre fournisseur d’électricité (EDF ou un autre) ;

    4.    Le fournisseur calcule le montant de votre prochaine facture à partir du relevé de consommation et non d’une estimation.

    Quand sera-t-il déployé dans toute la France ?

    Après une expérimentation, le compteur Linky a été déployé à partir de la fin 2015.

    Les mises en place doivent se poursuivre jusqu’à fin 2021. Selon EDF, 34,1 millions de modèles seront alors installés, couvrant la quasi-totalité de la France métropolitaine.

    Pour savoir à quelle période les compteurs Linky seront déployés dans votre zone géographique, vous pouvez taper votre code postal sur la plateforme d’Enedis.

    Vous êtes averti par courrier, 45 jours à l’avance, de la pose du compteur à votre domicile.

    Permet-il de réaliser des économies d’énergie ?

    Pour Enedis, c’est précisément l’un des atouts du compteur Linky. Mais les opposants au compteur mettent en doute cet avantage. Les économies d’énergies sont en fait plus que théoriques et plus qu’incertaines. En effet toute la subtilité repose sur la maitrise de sa consommation électrique par la surveillance régulière de sa consommation ; car bien entendu le compteur Linky a lui seul n’engendre aucune économie qu’elle quelle soit. L’idée est que les consommateurs vont se rendre très régulièrement sur le site d’Enedis pour voir leur consommation. Bien évidemment cette approche relève des vœux pieux.

    1.     Nombre de ménages français n’ont pas d’accès internet, et ce pour diverses raisons ;

    2.     Qui peut réellement croire que la petite mamie de 80 ans pour qui internet c’est carrément du chinois ira regarder sa consommation sur le site d’Enedis ? Et ceci sans chercher à  rabaisser qui que ce soit. Aujourd’hui un nombre très important de senior ne connais rien d’internet ou, lorsqu’ils ont une connexion, l’utilise uniquement pour prendre des nouvelles des enfants ou/et des petits enfants et sont totalement perdus lorsqu’il s’agit de faire une démarche sur le net ;

    3.     Il est démontré que même les personnes qui ont été voir sur internet leur consommation après la pose d’un Linky ne l’ont fait que par pure curiosité et n’ont jamais continué. Seul un nombre minime de personnes ont ouvert un compte pour suivre leur consommation et encore la parmi eux ce n’est pas la majorité qui contrôle régulièrement sa consommation sur internet(**).

    En clair cet argument de l’économie est un leurre pour faire passer le déploiement de ces compteurs liberticides.

    La pose du compteur est-elle bien gratuite ?

    L’installation du compteur est sans frais pour les usagers. Toutefois voir : Compteur Linky : l’UFC-Que Choisir lance une pétition

    Des voix critiques craignent toutefois que le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (Turpe) augmente. D’après l’Union fédérale des consommateurs (UFC)-Que Choisir, le Turpe représente 36 % de la facture d’électricité.

    Est-il attentatoire à la vie privée ?

    Plusieurs règles visent à prévenir les possibilités d’atteinte à la vie privée. La Cnil a porté une attention particulière « à la courbe de charge des abonnés ». Selon l’organisme, « une analyse approfondie de cette courbe permet de déduire de nombreuses informations relatives à la vie privée des abonnés (heures de lever et de coucher, périodes d’absence, éventuellement nombre de personnes présentes dans le logement) ». Sauf consentement exprès des abonnés, cette courbe ne peut quitter le compteur. Mais qui pourra réellement le contrôler ?

    En outre, comme le rappelle la Commission nationale de l’informatique et des libertés, « le détail des consommations de chaque appareil » dont dispose le foyer ne figure pas dans le relevé transmis par le compteur.

    Est-il dangereux pour la santé ?

    Pour Enedis, il n’y a aucun danger. Le dispositif « respecte les très restrictives normes sanitaires européennes et françaises », indique la société.

    Plusieurs études scientifiques soulignent l’absence de risques. L’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation et du travail (Anses) a ainsi conclu « à une faible probabilité que l’exposition aux champs électromagnétiques émis par les compteurs communicants engendre des effets sanitaires à court ou long terme », dans un avis publié en décembre 2016. Mais qui dit « faible probabilité » suppose aussi probabilité. Rappelons que personne ne dispose d’étude sur le long terme de la réalité ce risque.

     

    (*) Tous les compteurs dis communicants fonctionnes de la même façon que ce soit Linky (électricité), Gazpar (gaz), ou pour ceux chez qui soit le service de distribution d’eau, soit le bailleur en a posé. Pour mémoire les compteurs communicants de distributions d’eau sont en cour de déploiement dans le groupe ARCADE (ANTIN RESIDENCES, CPH…)

    (**) La moyenne des personnes s’étant redus sur le site du prestataire en France après pose d’un compteur communiquant est de :

    • 15% pour ceux qui ont eu accès au moins une fois au site ;

    • 3% pour ceux qui ont créé un compte. On voit bien le peu d’intérêt des consommateurs pour ces dispositifs.

    À savoir

    Intervention très intéressante du président du directoire d’ERDF, Philippe MONLOUBOU, devant l’Assemblée Nationale le 2 février 2016, où on apprend de sa propre bouche que :

    1. Le compteur Linky n’est pas obligatoire ;

    2. Le Linky en zones de campagne utilisera des liaisons en radiofréquences, comme les Smart Meters américains, sources de nombreux dégâts matériels et sanitaires ;

    3. Les modules domestiques de visualisation fonctionneront en liaison par radiofréquences ;

    4. C’est le marché, et donc les intérêts des industriels, qui décidera des utilisations du Linky, et non l’intérêt des consommateurs ;

    5. L’objectif réel du Linky, derrière les allégations fantaisistes d’économie d’énergie et de meilleure maitrise de la consommation par le client, est de participer à l’installation de la « smart grid »(***) qui se met en place au niveau mondial : tous les appareils connectés en permanence au réseau planétaire. Et Philippe MONLOUBOU est fier que son entreprise soit « déjà un opérateur de Big Data, qui est une nécessité ». 

     

    (***)Un réseau électrique intelligent - dont smart grid est l'une des dénominations anglophones - est un réseau de distribution d'électricité qui favorise la circulation d’information entre les fournisseurs et les consommateurs afin d’ajuster le flux d’électricité en temps réel et permettre une gestion plus efficace du réseau électrique. Ils utilisent des technologies informatiques pour optimiser la production, la distribution, la consommation, et éventuellement le stockage de l'énergie afin de mieux coordonner l'ensemble des mailles du réseau électrique, du producteur au consommateur final[] Il améliore l'efficacité énergétique de l'ensemble en minimisant les pertes en ligne et en optimisant le rendement des moyens de production utilisés, en rapport avec la consommation instantanée.

    Les technologies informatiques, associées à des dispositifs de stockage d'énergie et éventuellement d'économies d'énergie permettent notamment de lisser et tamponner les pointes de production et de consommation, en diminuant les capacités de production en pointe qui sont les plus coûteuses, avec pour effet d'accroître la sécurité du réseau et d'en réduire le coût.

    Le réseau électrique "intelligent" est aussi présenté comme un moyen concourant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la lutte contre le réchauffement climatique. C'est l'une des composantes de la notion de ville intelligente (en anglais, smart city).

    S'il est associé à un système « distribué » de très nombreuses micro-centrales, le réseau intelligent est désigné comme l'un des cinq piliers de la « Troisième révolution industrielle » proposée et promue, notamment par Jeremy Rifkin[]. Mais dans l'immédiat, le développement est progressif et l’adaptation des infrastructures peu développée. En définitive, le développement des smart grids relève davantage d’une évolution dans l’optimisation des réseaux et d'un affichage marketing plutôt que d’une révolution technologique.

    Pour en savoir plus

    En résumé le pour et le contre

    Compteur Linky : les six questions qu’il pose 

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