• Avec la ruée sur les stations essence, déboulent aussi les premiers abus

    Avec la ruée sur les stations essence et la crainte d'une pénurie de carburant, les premières dérives apparaissent aussi. Tour d'horizon, non exhaustif.

     

    L'affiche, qui a fait réagir, a été retirée dans la journée.

    Capture écran Twitter

    C'est une règle du marché qui a l'air immuable : plus un produit est demandé, plus il est rare. Et plus il est cher. La théorie s'applique merveilleusement bien à la pénurie d'essence qui se profile, dans la foulée du mouvement contre la loi Travail et le blocage de raffineries et de dépôts d'essence par les syndicats du secteur.

    Car à mesure que les files devant les stations essence s'allongent, les esprits les plus commerçants profitent de l'aubaine : augmentation des prix, nécessité dans certaines grandes surfaces d'avoir acheté pour une certaine somme dans le magasin avant, ou encore… revente d'essence sur le Bon Coin. Nous vous faisons faire le tour des premiers abus.

    Le "bad buzz" de Leclerc

    Premier effet de la ruée sur les stations-services, remonté sur les réseaux sociaux : les prix à la pompe semblent plus cher. Nous nous penchons actuellement sur les raisons de cette envolée constatée, mais pour de nombreux automobilistes, la rareté actuelle de l'essence n'y est pas étrangère...

    Autre effet pervers : comme il n'y a pas assez d'essence pour le nombre de demandeurs, il faut bien choisir. Leclerc a choisi, en bon commerçant, de privilégier ses clients fidèles. Fidèles, c’est-à-dire ayant acheté auparavant un panier d'au minimum 60 euros. Comment ça, la fidélité a un prix ?
    La direction a d'ailleurs répondu aux critiques dans un communiqué, expliquant avoir été guidée par un esprit de service client. Elle a cependant supprimé l'affichette dans la journée…

    Autre pratique, la revente, sur Le Bon Coin. Un Finistérien de Lanvéoc a posté vendredi soir une petite annonce, repérée par Ouest-France : "Vends bidon d'essence de 15 litres à 225€ !" En fait, d'après le texte d'annonce, la pratique se voulait plutôt ironique : "Personnellement, je n'en ai pas besoin (je roule en diesel, et je sais me déplacer de manière archaïque, avec mes jambes, et éventuellement un vélo pour les longues distances)", explique le vendeur. Bon, visiblement, l'annonce était bidon. Mais possible qu'elle ait été prise au sérieux. L'annonce est en tout cas désactivée ce lundi. D'après le Télégramme, beaucoup ont répondu sur le même ton, en mode humoristique. "Je roule au diesel mais ça m'intéresse… dans un but d'investissement !", "Pourrais-tu m'expédier ton bidon… sans frais de porc ? 

    "Faites proposition"...

    Sauf que cette petite annonce un peu provoc' a sans doute donné des idées à d'autres... Qui eux, prennent cela très au sérieux. Comme cette annonce d'un marin, qui propose les réserves d'essence de son bateau, pour "ceux qui ont le plus besoin". Ou cet autre, qui propose un bidon de 20 litres d'essence. "En ces temps de pénurie, je vous propose ce bidon", écrit le vendeur, lui aussi originaire du Finistère. "J'avais dû vidanger ma voiture il y a un mois, car ma voiture ne supporte par cette essence. Elle ne me sert donc à rien" Mise à prix, 30 euros. Sans doute pour rendre service... Mais le Breton aimerait visiblement faire monter les enchères : "Faites proposition, sachant que l'E10 coûte entre 1, 3 et 1, 4 actuellement", note-t-il, l'air de rien.

    Avec la ruée sur les stations essence, déboulent aussi les premiers abus

    La revente d'essence commence à apparaître...

    Capture écran Le Bon Coin

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