• A Paris, Anne Hidalgo intensifie sa guerre contre la voiture

    La maire de la capitale a présenté dimanche une série de nouvelles mesures destinées à décourager le trafic routier, notamment sur les quais hauts et rue de Rivoli.

    A Paris, Anne Hidalgo intensifie sa guerre contre la voiture

    Ni le bras de fer avec la droite régionale ni la colère des automobilistes venant de la banlieue ne l’ont dissuadée. Anne Hidalgo choisit d’intensifier sa guerre contre la voiture à Paris. La maire a dévoilé dans le Journal du dimanche du 8 janvier une série de mesures destinées à chasser les automobiles du centre et à lutter contre la pollution de l’air.

    L’une des plus polémiques concerne la traversée de Paris d’ouest en est. La municipalité veut réduire drastiquement la circulation sur les quais hauts et sur la rue de Rivoli, deux axes majeurs. Déjà embouteillés depuis la piétonisation, en juillet 2016, de la voie Georges-Pompidou qui longe la Seine, les quais hauts vont être réduits pour laisser place à un tram-bus électrique, sans rail ni caténaire.

    Dans un premier temps, cette ligne de transport en commun, qui circulera en double sens sur des voies réservées, empruntera le tracé de l’actuelle ligne de bus 72 qui relie le pont de Saint-Cloud à l’Hôtel de ville, et ira jusqu’à la gare de Lyon, puis dans un second temps jusqu’à Bercy, pour atteindre à terme le Val-de-Marne. Elle devrait entrer en service en 2018. La circulation automobile sera totalement fermée sur un tronçon d’un kilomètre entre la place de la Concorde et le pont Royal.

    Concernant la rue de Rivoli, qui relie la place de la Bastille à celle de la Concorde, c’est une véritable révolution qui va s’opérer. Alors que cette voie est aujourd’hui à sens unique, Anne Hidalgo propose de la placer en double sens et d’y insérer une piste cyclable bidirectionnelle. « Cette artère très commerçante subit de plein fouet les effets de la circulation automobile, elle est bruyante, polluée, avec une traversée piétonne souvent compliquée, voire dangereuse », fait valoir la mairie, qui veut lui redonner toute son « attractivité » et en faire un axe de promenade et de commerce.

    La place du Carrousel, devant le Musée du Louvre, va également interdite aux voitures individuelles. Seuls les bus, taxis et vélos pourront désormais passer devant la pyramide. La piétonisation des 3e et 4e arrondissements devrait intervenir dès 2017. La municipalité veut faire du quartier du Marais une vaste zone limitée au passage des riverains, des transports en commun et des commerçants. Jusqu’à présent, ce secteur était restreint à la circulation uniquement le dimanche. Enfin, le plan en faveur du vélo adopté en avril 2016 va permettre de doubler la superficie des pistes cyclables d’ici à 2020.

    Ces nouvelles mesures s’ajoutent à l’interdiction progressive des véhicules les plus polluants dans Paris. Anne Hidalgo ne cache pas son objectif : « Mécaniquement, la place de la voiture sera divisée par deux sur la rue de Rivoli et sur les quais hauts. »

    Circulation réduite de 30 %

    Cette politique de restriction automobile avait été enclenchée par son prédécesseur en 2001. Bertrand Delanoë avait voulu rompre avec la politique du tout-voiture des années 1960 qui a enserré la capitale dans un périphérique sur lequel circulent chaque jour plus d’un million de véhicules. L’ancien maire avait fait adopter un plan antipollution prévoyant l’instauration de ...

    La maire de la capitale a présenté dimanche une série de nouvelles mesures destinées à décourager le trafic routier, notamment sur les quais hauts et rue de Rivoli.

    A Paris, Anne Hidalgo intensifie sa guerre contre la voiture

    Ni le bras de fer avec la droite régionale ni la colère des automobilistes venant de la banlieue ne l’ont dissuadée. Anne Hidalgo choisit d’intensifier sa guerre contre la voiture à Paris. La maire a dévoilé dans le Journal du dimanche du 8 janvier une série de mesures destinées à chasser les automobiles du centre et à lutter contre la pollution de l’air.

    L’une des plus polémiques concerne la traversée de Paris d’ouest en est. La municipalité veut réduire drastiquement la circulation sur les quais hauts et sur la rue de Rivoli, deux axes majeurs. Déjà embouteillés depuis la piétonisation, en juillet 2016, de la voie Georges-Pompidou qui longe la Seine, les quais hauts vont être réduits pour laisser place à un tram-bus électrique, sans rail ni caténaire.

    Dans un premier temps, cette ligne de transport en commun, qui circulera en double sens sur des voies réservées, empruntera le tracé de l’actuelle ligne de bus 72 qui relie le pont de Saint-Cloud à l’Hôtel de ville, et ira jusqu’à la gare de Lyon, puis dans un second temps jusqu’à Bercy, pour atteindre à terme le Val-de-Marne. Elle devrait entrer en service en 2018. La circulation automobile sera totalement fermée sur un tronçon d’un kilomètre entre la place de la Concorde et le pont Royal.

    Concernant la rue de Rivoli, qui relie la place de la Bastille à celle de la Concorde, c’est une véritable révolution qui va s’opérer. Alors que cette voie est aujourd’hui à sens unique, Anne Hidalgo propose de la placer en double sens et d’y insérer une piste cyclable bidirectionnelle. « Cette artère très commerçante subit de plein fouet les effets de la circulation automobile, elle est bruyante, polluée, avec une traversée piétonne souvent compliquée, voire dangereuse », fait valoir la mairie, qui veut lui redonner toute son « attractivité » et en faire un axe de promenade et de commerce.

    La place du Carrousel, devant le Musée du Louvre, va également interdite aux voitures individuelles. Seuls les bus, taxis et vélos pourront désormais passer devant la pyramide. La piétonisation des 3e et 4e arrondissements devrait intervenir dès 2017. La municipalité veut faire du quartier du Marais une vaste zone limitée au passage des riverains, des transports en commun et des commerçants. Jusqu’à présent, ce secteur était restreint à la circulation uniquement le dimanche. Enfin, le plan en faveur du vélo adopté en avril 2016 va permettre de doubler la superficie des pistes cyclables d’ici à 2020.

    Ces nouvelles mesures s’ajoutent à l’interdiction progressive des véhicules les plus polluants dans Paris. Anne Hidalgo ne cache pas son objectif : « Mécaniquement, la place de la voiture sera divisée par deux sur la rue de Rivoli et sur les quais hauts. »

    Circulation réduite de 30 %

    Cette politique de restriction automobile avait été enclenchée par son prédécesseur en 2001. Bertrand Delanoë avait voulu rompre avec la politique du tout-voiture des années 1960 qui a enserré la capitale dans un périphérique sur lequel circulent chaque jour plus d’un million de véhicules. L’ancien maire avait fait adopter un plan antipollution prévoyant l’instauration de couloirs de bus protégés, l’arrivée des premiers tramways, la piétonisation des voies rive gauche, l’abaissement de la vitesse autorisée ou encore l’instauration de « zones 30 » – où la circulation est limitée à 30 kilomètres/heure.

    En quinze ans, la circulation automobile a été réduite de 30 % dans la capitale. Les Parisiens utilisent en grande majorité les transports en commun. Mais le trafic automobile des véhicules en transit et des automobilistes de la banlieue continue de générer une pollution chronique dont on connaît désormais les méfaits pour la santé. En 2013, l’OMS a classé la pollution atmosphérique dans la catégorie des « cancérogènes certains ». La mauvaise qualité de l’air est à l’origine de 48 000 morts prématurées en France.

    Anne Hidalgo va plus loin que son prédécesseur. Elle a fait de la lutte contre la pollution le marqueur de son mandat et promis d’éradiquer le diesel d’ici à 2020. Pour convaincre de la pertinence de son action, la maire souligne que la plupart des grandes métropoles, comme Lyon et Bordeaux, ont engagé une reconquête de leur fleuve et libéré les berges du Rhône et de la Garonne des voitures. Ces mutations ont transformé l’image et l’usage de ces deux villes. Ailleurs en Europe, à Amsterdam ou à Copenhague, les déplacements en vélo deviennent un mode de transport dominant.

    Mesures à l’origine de bouchons

    Mais à Paris, la droite régionale emmenée par Valérie Pecresse (LR) conteste la légitimité de cette politique. La présidente d’Ile-de-France s’est emparée de la polémique suscitée par la fermeture des voies sur berges et estime que les mesures d’Anne Hidalgo sont à l’origine de bouchons jusque dans la petite couronne.

    Fin novembre, Valérie Pécresse a engagé une action en justice pour « défaut d’étude d’impact sur la banlieue ». Recours auquel se sont associés 168 maires franciliens. Et elle a missionné l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU), afin d’explorer des scénarios alternatifs de « piétonisation douce » et de proposer des mesures compensatoires destinées à limiter les impacts sur les conditions de vie des Franciliens. Le rapport de l’IAU sera remis à la fin du mois de janvier.

    La région comme la droite municipale déplorent que les mesures dévoilées par Anne Hidalgo soient annoncées sans avoir fait l’objet d’aucune étude ni d’aucun financement. « Une fois de plus, on nous annonce un projet sans aucune écoute, aucune concertation préalable, comme pour la fermeture des voies sur berge. La situation est déjà fortement dégradée sur les quais hauts rive droite. Si en plus, on y ajoute des voies de bus, cela aggravera encore la circulation, ne décolère pas Jean-François Legaret, maire du 1er arrondissement et premier vice-président du groupe Les Républicains au Conseil de Paris. De la même façon, aménager une piste cyclable bidirectionnelle n’arrangera rien sur la rue de Rivoli, déjà engluée. »

    La région rappelle toutefois que dans le cadre du Grand Paris des bus, Valérie Pécresse a lancé une grande consultation publique pour améliorer la desserte de bus dans Paris. Le Syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF) a proposé, après accord de la Ville de Paris, que la ligne 72 qui dessert les quais depuis l’ouest jusqu’à Hôtel de Ville soit prolongée jusqu’à Gare de Lyon. Et Valérie Pécresse a annoncé qu’elle souhaitait des bus électriques sur cette ligne. « C’est aujourd’hui le seul projet qui est discuté et avancé », précise l’entourage de Mme Pécresse. Sur ce point, les stratégies de Paris et de la région semblent convergentes.

    Non-paiement des parcmètres : les amendes vont doubler ou tripler à Paris

    Selon la mairie, les fraudes sont massives, ce qui entraîne un manque à gagner estimé à 300 millions d’euros par an. La mesure doit entrer en vigueur l’année prochaine.

    A Paris, Anne Hidalgo intensifie sa guerre contre la voiture

    L’augmentation ne passera pas inaperçue. Les amendes pour le non-paiement des parcmètres à Paris vont être doublées ou triplées selon les quartiers à partir du 1er janvier 2018. Les contrôles seront par ailleurs renforcés, a annoncé lundi 9 janvier la mairie, qui justifie cette mesure au regard de la fraude massive dans la capitale.

    Cinquante euros pour les arrondissements allant du 1er au 11e, 35 euros du 12e au 20e, contre une amende actuelle de 17 euros : ce sont les montants du futur « forfait post-stationnement », selon la dénomination officielle de cette amende, qui seront proposés à la fin du mois au vote du Conseil de Paris.

    La loi Maptam (« modernisation de l’action publique territoriale et affirmation des métropoles ») municipalise en effet à partir du 1er janvier 2018 la gestion du stationnement, donnant aux communes le pouvoir de fixer l’amende pour non-paiement. L’occasion pour Anne Hidalgo, la maire de Paris, de marquer sa lutte contre la voiture.

    300 millions d’euros de manque à gagner

    A Paris, la fraude est estimée à 90 % sur les 150 000 places de parcmètres. Cela entraîne un manque à gagner estimé à 300 millions d’euros par an, « soit le coût du fonctionnement des crèches ou le coût des dépenses de sécurité », a indiqué à la presse Christophe Najdovski, adjoint EELV aux transports de la maire PS.

    Le montant de ce « forfait »-amende peut être comparé à celui d’Amsterdam (55 euros), tandis qu’il est de 90 euros à Barcelone et 96 euros à Londres. « C’est une mesure antifraude, pas anti voiture », a ajouté l’élu, pour qui le paiement du stationnement « ne change pas pour ceux qui respectent les règles, c’est pour les fraudeurs que cela change ».

    Par ailleurs, les grilles de stationnement sont modifiées. Les tarifs resteront de 4 euros l’heure pour deux heures pour la zone I (2,40 euros pour la zone II), le maximum de temps de stationnement autorisé aujourd’hui.

    Il sera en revanche possible de rester garé jusqu’à sept heures d’affilée, avec des tarifs horaires croissants : 8 euros pour la troisième heure puis 10, 12 et 12 euros pour la zone I ; 4,80 euros puis 7,20 euros, 8,60 euros et 9,60 euros pour la zone II. Les tarifs résidentiels et professionnels ne changent pas.

    « L’objectif n’est pas de faire payer des amendes mais de faire respecter le stationnement, selon M. Najdovski. On a aujourd’hui un stationnement quasi gratuit à Paris, qui crée des voitures ventouses”. » Une meilleure rotation aidera notamment les professionnels à se garer et ceux qui veulent stationner longtemps sont ainsi incités à aller dans les parkings en sous-sols, selon lui.

    Par ailleurs, la mairie de Paris a déjà annoncé qu’elle confierait à des prestataires extérieurs la gestion des parcmètres à partir de 2018, permettant des contrôles renforcés, mesure dénoncée comme une « privatisation » par ses opposants.

    Dans les faits toutes ces mesures con verges vers deux but inavoués mais bien réels :

    1. Réserver la circulation dans Paris, aux plus fortunés, on n’oublie pas qu4 Anne Hidalgo veut interdire la circulation des véhicules diesel d’ici 22 mais autorise la circulation des gros 4X4 qui de fait sont les véhicules les plus polluants, mais qui sont aussi les véhicules souvent utilisés par les plus fortunés, une mesure anti-pauvres supplémentaire ;

    2.  Transférer vers les sociétés privées le contrôle des infractions et de ce fait deux buts sont poursuivis :

      • Augmenter les recettes fiscales ;

      • Favorisé une fois de plus le secteur privé qui, n’en doutons pas, tirera des profits colossaux de cette mesure qui est  à rapprocher avec le transfert au privé voulu par l’état des contrôles de vitesses par des voitures radars avec à bord du personnel de société privées.

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