• Péages, alimentation, retraites, gaz, prime d’activité… tout ce qui change au 1er février 2019

    Ce vendredi 1er février n’a pas fait exception, plusieurs changements comme à chaque premier jour du mois. Du prix du gaz, au tarif des péages, en passant par la hausse des prix de certains produits alimentaires, tour d'horizon de ce qui change aujourd'hui. 

    Péages, alimentation, retraites, gaz, prime d’activité… tout ce qui change au 1er février 2019

    Augmentation des produits alimentaires 

    La loi Alimentation (Egalim) est entrée en vigueur   et impose depuis le 1er février aux distributeurs le relèvement du prix de revente, Conséquence de la loi Alimentation, les prix de certains produits alimentaires augmentent vendredi 1er février.

    "Il y aura 4 % des produits qui vont augmenter beaucoup, a reconnu le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume sur France Info le 30 janvier. Au total, "500 produits sur 13 000" seront concernés dans les supermarchés, et "800 produits sur 20 000" dans les hypermarchés.  

    Nutella, spaghetti Panzani, café Carte noire, thon Petit Navire, céréales Chocapic, beurre doux Président... Le Parisien a dressé la liste d'une vingtaine de produits du quotidien qui verront leur prix augmenter de 6,3 % en moyenne. Objectif de la mesure portée par le ministère de l'Agriculture, obliger les distributeurs à cesser les ventes à perte et obtenir d'eux une ...

     

    Ce vendredi 1er février n’a pas fait exception, plusieurs changements comme à chaque premier jour du mois. Du prix du gaz, au tarif des péages, en passant par la hausse des prix de certains produits alimentaires, tour d'horizon de ce qui change aujourd'hui. 

    Péages, alimentation, retraites, gaz, prime d’activité… tout ce qui change au 1er février 2019

    Augmentation des produits alimentaires 

    La loi Alimentation (Egalim) est entrée en vigueur   et impose depuis le 1er février aux distributeurs le relèvement du prix de revente, Conséquence de la loi Alimentation, les prix de certains produits alimentaires augmentent vendredi 1er février.

    "Il y aura 4 % des produits qui vont augmenter beaucoup, a reconnu le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume sur France Info le 30 janvier. Au total, "500 produits sur 13 000" seront concernés dans les supermarchés, et "800 produits sur 20 000" dans les hypermarchés.  

    Nutella, spaghetti Panzani, café Carte noire, thon Petit Navire, céréales Chocapic, beurre doux Président... Le Parisien a dressé la liste d'une vingtaine de produits du quotidien qui verront leur prix augmenter de 6,3 % en moyenne. Objectif de la mesure portée par le ministère de l'Agriculture, obliger les distributeurs à cesser les ventes à perte et obtenir d'eux une meilleure rémunération des producteurs de la filière agricole. 

    Voici une liste non exhaustive de produits qui seront affectés par ces hausses : le lait Guigoz (8,1%), le pot de Nutella de 750 g (8,4%), le camembert Président (+8,6%), la bouteille Coca Cola (+5%) et les Chocapic (+9,3%).

    Péages, alimentation, retraites, gaz, prime d’activité… tout ce qui change au 1er février 2019

    Nous estimons que cette mesure coûtera "près d'un milliard aux consommateurs" sur deux ans. Une ponction d'autant moins acceptable qu'elle sera concentrée sur les consommateurs à faible budget, Ce ne seront pas tous les distributeurs qui devront monter leurs prix, mais ceux qui ont une politique de prix agressive, et vers lesquels justement se tournent les consommateurs modestes ! Les Français aisés qui font leurs courses en centre-ville ne verront en revanche pas la couleur de cette inflation. De plus rien dans la loi ne prévoie de mécanisme pour que les marges supplémentaires réalisées par la grande distribution ne soient redistribuées vers les industriels de l'agroalimentaire puis les agriculteurs. D’ailleurs la grande distribution a d’ores et déjà averti que cette marge supplémentaire servira à compenser les pertes de chiffres d’affaires qu’elle impute aux actions des gilets jaunes.

    Une opération d’enfumage sur la hausse des produits alimentaires

    Selon certaines sources, la hausse des prix alimentaires serait de 1,3% en moyenne dès ce mois de février du fait du relèvement de 10% du « seuil de revente à perte » prévu par la loi « Agriculture et Alimentation » dont le but déclaré  était de mieux rémunérer les paysans. Du coup, Michel-Edouard Leclerc et d’autres distributeurs se livrent à une opération d’enfumage relayée par certains médias dont deux chaînes de télévision publique depuis le 30 janvier. Environ 500 produits sur 13.000 seraient concernés par cette hausse dans les supermarchés. Mais plusieurs de ces produits, dont le café et le jus d’orange, ne sont pas issus de notre agriculture.

    Le 30 janvier, aux informations de 19H30, puis de 20H, les chaînes publiques France 3 et France 2 en ont fait leurs gros sujets: les prix de certains produits alimentaires augmenteraient de 6,3% en moyenne dans les magasins à partir de ce jeudi 1er février. Une hausse des prix présentée comme étant imputable au relèvement de 10% du seul de revente à perte de certains produits pour être en conformité avec la loi « Agriculture et Alimentation » votée le 2 octobre 2018 par le Parlement. France 3 avait invité Michel-Edouard Leclerc qui expliquait en substance qu’il allait tenter de diminuer l’impact de ces hausses en réduisant ses marges sur les 4.800 articles des marques de distributeur vendus dans ses magasins.

    Toujours le 30 janvier, le quotidien Aujourd’hui en France expliquait à ses lecteurs qu’un chariot de 24 produits allait passer de 79,78€ en janvier à 84,81€ en février. Parmi les produits en hausse figuraient les yaourts de la marque Danone, le camembert et le beurre de la marque Président, mais aussi le café Carte noire, le jus d’orange de la marque Joker, le thon nature en boîte de la marque Petit Navire pour ne prendre que quelques exemples.

    Quel sera le prix du lait payé par Lactalis en 2019 ?

    On sait que le groupe Danone - dont aucun distributeur ne se permet de ne pas référencer les produits laitiers-  a promis de jouer le jeu, suite au vote de la loi en octobre 2018. Jouer le jeu veut dire ici faire payer aux distributeurs, via une légère hausse du prix des produits Danone en magasin. Cette hausse répercute à l’aval doit permettre à Danone de mieux payer chaque litre de lait aux paysans à partir de cette année. Voilà pour la théorie car en pratique les choses sont toujours plus compliquées. En janvier 2019 les paysans percevaient un prix moyen de 33 centimes pour chaque litre de lait livré aux transformateurs, soit environ 4 centimes de moins qu’en 2014 alors que les coûts de production ont sensiblement augmenté depuis. On sait aussi que Leclerc a accepté  de mieux payer les produits de la marque Danone car ne plus les avoir dans les linéaires de ses magasins lui ferait perdre des consommateurs-clients attachés à cette marque. Le Camembert et le beurre Président sont produits par Lactalis, première entreprise laitière en France. Mais on ne sait pas encore si une petite part de la hausse du prix de vente de ces produits reviendra finalement aux paysans qui livrent du lait à Lactalis.

    Il faut, à ce stade, rappeler ce que disait Emmanuel Macron à Rungis le 11 octobre 2018, suite aux débats menés dans le pays pour voir comment mieux rémunérer  le travail des paysans. Le président de la République disait vouloir mettre en place une « contractualisation rénovée avec un contrat qui serait proposé par les agriculteurs et non plus les acheteurs, ce qui est à ce titre et à mes yeux fondamental. Nous modifieront la loi pour inverser cette construction du prix qui doit pouvoir partir des coûts de  production », avait-il ajouté.

    Mais il y a toujours un « et en même temps », dans les propositions que formule le président Macron. Et ce 11 octobre 2017, il avait également dit aux paysans : « Mais cette nouvelle approche ne saurait suffire car elle ne sera efficace que si les agriculteurs se regroupent véritablement en organisations de producteurs en tirant profit des possibilités existantes du droit de la concurrence». Disant cela, le président de la République ignorait délibérément  que nous sommes dans une Europe à 28 pays dans laquelle les droits de douanes ont été supprimés. Il suffit donc aux firmes de l’industrie agroalimentaire et aux enseignes de la grande distribution d’importer plus de lait, de viandes, de fruits et légumes pour réduire la demande en produits hexagonaux et faire chuter les prix payés aux paysans producteurs de denrées périssables qui se regroupent pour négocier.

    Des engagements qui portent sur 2 à 3% de la production agricole

    Selon les syndicats spécialisés de la FNSEA, les engagements des transformateurs  et des distributeurs aboutissant à mieux rémunérer les paysans ne portent que sur 2 à 3%  de la production agricole française. Il s’agit souvent de denrées alimentaires produites sous signe de qualité avec un cahier des charges très précis; ce qui en fait  des produits appréciés de certains consommateurs. Mais, sur France 3, le 30 janvier, Michel-Edouard Leclerc a promis que les prix des articles de « marque de distributeur » seraient sages en 2019. Il s’agit de marchandises que les entreprises agroalimentaires produisent « à façon » pour les  distributeurs. Ces derniers décident eux-mêmes du cahier des charges  et imposent pour cette production une faible marge pour le transformateur. Dès lors ce dernier tente ainsi de s’en sortir en payant moins le producteur de lait, de viande ou de carottes, quitte importer davantage pour peser sur les cours. Notons enfin que le vote de la loi « Agriculture et Alimentation», sensée mieux rémunérer le travail des paysans hexagonaux n’explique pas pourquoi le Coca-cola, l’eau minérale importée, le café et le jus d’orange figurent parmi les produits dont les prix sont annoncés en hausse.

    « Mieux rémunérer les agriculteurs et pas seulement par des coups de com »

    Alors que les négociations sur les prix des denrées alimentaires qui seront référencés dans les linéaires de la grande distribution continuent jusqu’au 28 février entre les distributeurs et leurs fournisseurs, Richard Girardot, président de l’Association nationale des industries alimentaires, écrit dans un communiqué publié le 30 janvier : 

    « Nous, entreprises de l’alimentation, en solidarité avec les filières, exigeons de la fermeté et de la transparence dès les premiers jours d’entrée en vigueur de la loi. Nous attendons aussi un peu de courage de la part des distributeurs. Au lieu de se réfugier derrière les consommateurs pour masquer leurs propres excès, qu’ils rentrent dans le débat! Qu’ils nous expliquent comment ils vont mieux rémunérer les agriculteurs et pas seulement par des coups de com qui concernent une infime part de produits agricoles ! Arrêtons de se mentir!».

    Dans un communiqué commun également publié le 30 janvier, les syndicats FNSEA et Jeunes Agriculteurs indiquent que le relèvement du « Seuil de revente à perte (SRP) fait partie d’un dispositif dont l’objectif est de mieux répartir la valeur, pas d’augmenter les prix ; de mieux rémunérer les agriculteurs, pas de matraquer les consommateurs. Dire que les prix agricoles vont augmenter mécaniquement avec la hausse du SRP c’est tenter de nous faire croire que tous ces produits alimentaires sont vendus quasiment à prix coûtant. Nous savons bien que c’est faux et qu’aujourd’hui ce sont le produits de nos régions, pressurisés par les centrales d’achat, qui paient la distribution du Coca-cola ou du  Nutella».

    On peut aussi regretter que les deux chaînes publiques de la télévision que soient prêtées le 30 janvier à cette opération d’enfumage de la grande distribution en reprenant ses arguments sans la moindre précaution déontologique.

    Hausse de la prime d'activité 

    Emmanuel Macron avait annoncé une augmentation de 100 du SMIC Macron le 10 décembre pour répondre à la crise des gilet jaunes, là encore opération d’enfumage, il s’agit en fait d’une hausse de la prime d’activité que ne toucheront pas tous les travailleurs payés au SMIC, loin s’en faut, non seul ceux qui perçoivent la prime d’activité percevront 90€ et non 100, et encore pas tous. Par exemple, pour un salarié rémunéré au smic, la prime d'activité sera augmentée de 90 euros par mois. Le montant a augmenté de même que les critères d'éligibilité ont été étendus. Ainsi, le plafond pour pouvoir y prétendre est passé de 1,2 fois le SMIC à 1,5 fois. Plusieurs types de ressources sont toutefois pris en compte pour calculer le montant de cette prime. Pour en bénéficier dès le 5 février, il fallait faire sa demande, sur le site de la CAF, jusqu'au jeudi 31 janvier minuit. Passée cette date, elle sera versée le mois suivant. 

    L’élargissement du nombre de foyers éligibles à la prime d’activité est l’une des principales mesures annoncées par Emmanuel Macron en réponse aux gilets jaunes. Avec 1,2 million de nouveaux bénéficiaires, le nombre de ménages éligibles s'élève désormais à près de 5 millions. Par ailleurs, le 5 février, cette prestation non-imposable versée mensuellement par la Caisse d’allocations familiales (CAF) connaîtra une hausse exceptionnelle de 90 euros. Annoncée par le gouvernement, cette revalorisation sera effective pour une partie des bénéficiaires.

    Concrètement, les allocataires avec des revenus professionnels mensuels d'au moins 1203,60 € par mois (120 fois le smic horaire brut) bénéficieront de la hausse maximale annoncée, 90 €. Ceux gagnant 591,77 € ou moins ne bénéficieront d'aucune augmentation. Pour les revenus intermédiaires, la hausse sera progressive. 

    Modération des pensions de retraite

    Les pensions de retraites n’augmenteront que de 0,3%, soit bien en deçà de l’inflation prévue par le gouvernement pour cette année (+1,3%). Le gouvernement explique que cette décision a été prise pour réaliser une économie budgétaire de 3,5 milliards d’euros en 2019. Cette mesure qui accentue encore plus la perte de pouvoir d’achat des retraités intervient après 6 ans de gel des pensions de retraite et sera appliquée de nouveau en 2020. Une fois de plus les retraités servent de variable d’ajustement au gouvernement pour continuer à faire toujours plus de cadeaux au très riches.

    Hausse des tarifs des péages, sauf pour les usagers réguliers 

    Les tarifs des péages autoroutiers augmentent de 1,8% à 1,9% conformément aux contrats liant les sociétés qui exploitent le réseau et l'État. Toutefois, pour répondre à la colère des "gilets jaunes" notamment, les sociétés autoroutières se sont engagées à donner un coup de pouce à ceux qui empruntent le plus souvent leurs axes. "Les conducteurs (voitures et motos) effectuant au moins 10 allers/retours dans le mois sur un même itinéraire bénéficieront d'une réduction de 30%", indique BFMTV. Prix de l'abonnement à cette formule : maximum 2,50 €.  Ces abonnements viennent en complément des formules d’abonnements locaux déjà existantes.

    Baisse du tarif réglementé du gaz

    Les tarifs réglementés du gaz baissent de 0,73 % en février. Le tarif restera stable en mars et baissera de nouveau de 1,91 % en avril, puis de 0,6 % en mai et enfin de 0,45 % en juin, selon un communiqué, diffusé le 17 décembre, du ministère de la Transition écologique qui souhaitait lui aussi répondre aux demandes des "gilets jaunes" sur le pouvoir d'achat. En janvier déjà, le prix du gaz réglementé, qui concerne 4,5 millions de foyers, avait baissé de 1,9 %. 

    Toujours pas de revalorisation pour le livret A

    Le taux du livret A (0,75 % net) n'a pas changé depuis la mi-2015 et ne bougera pas non plus d'un iota le 1er février, malgré l'inflation. Le gouvernement avait en effet annoncé fin 2017 sa décision de le geler durant deux ans ce taux normalement revu deux fois par an, le 1er février et le 1er août. Une nouvelle formule d'indexation doit être appliquée à partir de 2020. 

    Le stationnement des camions de déménagement deviennent payants à Paris

    Jusqu'à maintenant il était possible de stationner plusieurs heures dans les rues de Paris pour déménager, sur simple autorisation préalable de la mairie. Dès le 1er février, les choses changent: les entreprises de déménagement devront payer pour garer leurs camions. Le montant sera ajouté à votre devis.

    Depuis le 1er février 2019, les camions de déménagement doivent payer le stationnement dans les rues de Paris.

    Jusqu'à maintenant il était possible de stationner plusieurs heures dans les rues de Paris pour déménager, sur simple autorisation préalable de la mairie. Mais depuis le 1er février 2019 les choses ont changé: les entreprises de déménagement devront désormais payer pour débarquer les cartons de leur camion, et ce tarif sera ajouté à votre devis.

    Une mesure votée par le Ville de Paris qui ne réjouit pas les déménageurs pour qui cette nouvelle règle est à sens unique:

    "Cette demande d'autorisation va être payante selon l'emplacement et l'impact du véhicule sur la route, mais en contrepartie, on ne nous installe pas de panneaux qui nous permettent de réserver la place", regrette Frédérique Dorso, présidente des Gentlemen du déménagement.

    Une taxe ajoutée aux devis

    Pour le président de la chambre syndicale du déménagement d'Ile-de-France, Philippe Thiercelin, ce forfait est tout simplement une taxe: "Pour un poids lourd sur Paris en journée ça va coûter 60 euros de supplément, plus 20 à 30 euros pour le monte-meubles. Cette taxe va être répertoriée sur tous les devis pour la prouver aux futurs clients.

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