• L’étude santé du jour : la cigarette électronique affecte plus de gènes que la cigarette traditionnelle

    Si les effets à long terme du vapotage restent incertains, des chercheurs américains montrent que l’utilisation régulière de l’e-cigarette n’est pas sans conséquence, notamment sur les gènes impliqués dans la défense immunitaire des voies respiratoires.

    Fumer une e-cigarette serait-il plus dangereux que fumer une cigarette "normale"? La question agite les scientifiques. Une nouvelle étude révèle que les deux pratiques produiraient sensiblement les mêmes effets sur les gènes. Qu’elle soit électronique ou manufacturée, la cigarette altère les gènes impliqués dans la défense immunitaire des cellules qui tapissent les voies respiratoires. Conséquences : les fumeurs s’exposent à un risque accru d’infections et d’inflammations.

    Mais fait plus surprenant, l’e-cigarette modifie l’expression de plus de gènes que celle des consommateurs de tabac. Les conclusions de ces travaux, relayées par le site des professionnels de santé santelog, sont à paraître dans l’American Journal of Physiology.

    Méthodologie : des données de vapoteurs, fumeurs et non-fumeurs
    Pour arriver à ce constat, les chercheurs de l’Université de Caroline du Nord (Etats-Unis) ont analysé les données de 13 non-fumeurs, 14 fumeurs et 12 vapoteurs. Ils ont prélevé des échantillons de sang et d’urine afin de connaître le taux de nicotine de chacun des volontaires. En parallèle, tous devaient tenir un journal de bord où ils prenaient soin de renseigner sa consommation. Après 3 semaines d’études, les scientifiques ont fait des prélèvements dans les voies nasales, semblables aux cellules des poumons, afin d’étudier la réponse immunitaire des participants.

    Ce que l’étude a démontré : 358 gènes modifiés

    L’inhalation des liquides de la cigarette électronique entraîne des modifications au niveau des gènes, tout comme la cigarette traditionnelle. Plus précisément, la cigarette manufacturée réduit l’expression de 53 gènes considérés comme essentiels pour une bonne défense immunitaire. De son côté, la cigarette électronique modifie l’expression de…358 gènes, dont les 53 qui concernent les fumeurs.

    Ce qu’il faut en conclure : vapoter n’est pas anodin

    Cette modification des gènes n’est pas sans conséquence sur la production de protéines essentielles à une bonne santé des cellules. Mais les chercheurs estiment qu’il est encore trop tôt pour statuer sur la sévérité de cette pratique à long terme. A l’inverse du tabac, où des études ont déjà démontré sans ambiguïté possible, qu’il était responsable de nombreuses pathologies, cette recherche n’est pour l’instant qu’au stade d’observations moléculaires. Des travaux complémentaires sont d’ores et déjà prévus pour mieux en analyser les effets. Une chose est sûre : vapoter n’est pas un geste anodin, mieux vaut donc ne pas en abuser.

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